Autrefois, lieu de villégiature du baron des Tournelles, puis terre d’accueil des industries photographiques et cinématographiques vers la fin du 19e siècle, à l’aube des années 2010, le quartier Monplaisir semblait avoir, de nouveau, subi une mutation pour faire place à l’art, à la musique et aux animations culturelles. C’est, en effet, dans ce quartier résidentiel du 8ème arrondissement de Lyon qu’a eu lieu tous les ans et plusieurs années de suite le festival Ça fait Zizir ou le Zizir festival : Zizir comme « ça fait plaisir » et comme Monplaisir aussi bien sûr.

Présentation, historique et philosophie du festival

À l’approche de la rentrée, nombreux sont ceux qui souhaitent encore prolonger l’ambiance des vacances. C’est à cette période que le festival Ça fait Zizir se tient pour le plaisir des petits et grands. En 2007, initialement co-organisé par le collectif OPLA et l’Association Moultezarts, le Zizir s’est donné pour mission la démocratisation de l’art et de la culture sous diverses formes.

Ainsi, le temps d’un week-end, il a pris pour habitude de mettre en valeur le savoir-faire des étudiants en formation à l’Université Lumière Lyon 2 mais pas uniquement. Les artistes locaux et régionaux en herbes y trouvaient également leur compte. Et les scènes du festival étaient assez spacieuses pour accueillir leurs prestations et leur permettre de se faire connaître du public. Dans cette ambiance festive et joyeuse, les contacts entre les artistes et le public y ont toujours favorisé les échanges et le mieux-vivre ensemble.

Proposant à la fois des spectacles musicaux et artistiques, entre concerts, expo et arts de rue, le festival Zizir ne se ferme aucune porte. Ainsi, c’est dans une ambiance détendue et conviviale, que Monplaisir s’anime au rythme des musiques et des rires le temps d’un week-end.

Un festival soutenu par la ville de Lyon

En suscitant l’intérêt de la population lyonnaise et l’animation de la ville, le Festival Zizir a apporté beaucoup à la ville. Suivant sa tendance d’ouverture, il faut savoir que l’accès aux spectacles et aux animations ont été, jusque là, pour leur majorité, gratuits ou à petit prix. Ôter les éventuels obstacles du public à apprécier l’art et en premier lieu, l’obstacle financier, au Zizir il est question de déconstruire cette image d’un art réservé uniquement aux classes ayant les moyens de se le payer. L’art est d’abord une forme d’expression directe. Même s’il passe par des codes souvent complexes qui nécessitent certaines initiations pour mieux les comprendre, sa vocation est de toucher ou d’émouvoir.

Cette nature ouverte et cette intention culturelle et sociale louables ont été reconnues par la ville de Lyon, puisque cette dernière a décidé d’octroyer une subvention financière à l’événement après quelques premières éditions. Ainsi, en 2013, après sollicitation, le festival Ça fait Zizir a bénéficié de 2000 € de la part de la ville.

Le programme au cours du festival

Dans son déroulement passé, le festival débutait au 2e vendredi du mois de septembre et durait jusqu’au dimanche soir. Chaque année, il se déroulait sur la jolie place Ambroise Courtois du Quartier Monplaisir à lyon et dans le jardin de l’Institut Lumière. Lors des deux premières journées, des spectacles de rues, des concerts et des courts-métrages se succèdaient pour régaler les spectateurs. Le dimanche, une partie du programme faisait particulièrement la joie des enfants avec une belle place réservée au contes dans la matinée, suivi d’un repas participatif convivial. Pour les autres divertissements, les tournois de pétanques et concerts et spectacles… s’ensuivaient jusqu’à la fin de journée.